Publié dans Société

Pesticides dangereux - Vers l’interdiction d’usage du « Nuvan »

Publié le lundi, 04 avril 2022


Plusieurs pays ont banni les pesticides hautement dangereux dont le « Nuvan ». Cependant, ce produit se vend comme des petits pains à Madagascar.  Il est notamment utilisé dans la culture et l’élevage pour désinfecter les habitations. Selon une étude effectuée par le Département santé et environnement (DSE) au niveau du ministère de la Santé publique, 81 % des cas d’empoisonnement enregistrés en 2016 dans les services de réanimation ont été causés par les pesticides. « Le plus souvent, seuls des troubles mineurs ont été recensés, notamment l’irritation et le picotement des yeux, des nausées et vomissements, une sensation transitoire de faiblesse, une brûlure de la peau, des troubles gastriques légers. Pourtant, ces produits pourraient provoquer des effets plus graves comme la vulnérabilité au cancer », soutient Maminiaina Andrianarivelo, responsable des produits chimiques au sein du DSE.

En marge de la célébration de la Journée mondiale de la santé, Madagascar mise sur le thème « Notre planète, notre santé ». Effectivement, la préservation de l’environnement va de pair avec celle de la santé humaine. Dans ce cadre, le ministère est actuellement en train de concocter un projet de loi sur la lutte contre l’utilisation du « Nuvan », ainsi que plusieurs autres produits inscrits dans la catégorie des « Pesticides extrêmement dangereux » (HHP) pour le pays. Il s’agit d’un projet de loi axé sur la limitation des publicités, la sensibilisation sur les mauvaises utilisations, l’interdiction de vente,… Des actions de plaidoyer sont déjà en cours en vue d’accélérer le processus au niveau des décideurs politiques et des commerces. Par ailleurs, un Observatoire des produits chimiques et de la santé est déjà mis en place.
Le pesticide « Nuvan » est classé dans la catégorie des produits hautement dangereux. L’interdiction d’usage de ce produit n’est pas encore instaurée, si elle est déjà effective dans plusieurs pays depuis 1990. L’élaboration d’un support de communication serait déjà en cours afin de sensibiliser et de mettre en garde les consommateurs sur les risques potentiels dans l’utilisation de ce produit.
 
Anatra R.


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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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